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Colique néphrétique, calcul rénal

Qu'est-ce qu’une colique néphrétique ?


Une colique néphrétique est une douleur intense siégeant le plus souvent dans la région lombaire, d’un côté du dos, mais parfois au niveau du ventre ou de l’aine.
La douleur de colique néphrétique est liée à la distension des voies urinaires hautes et du rein. Cette augmentation de pression résulte de la présence d’un obstacle à l’évacuation des urines, ce qui distend les voies urinaires hautes dans le rein.
L’obstacle est le plus souvent un calcul rénal, appelé aussi « lithiase rénale », mais il peut s’agir d’une compression externe des voies excrétrices des reins, les « uretères ». Le calcul quand il existe est le plus souvent situé au niveau de la partie haute d'un uretère ou dans le rein, au niveau d’un « calice ».
Certaines substances normalement éliminées dans les urines (oxalate de calcium, phosphate de calcium, cystine, acide urique...), lorsqu'elles sont en concentration excessive et de façon prolongée, forment des cristaux dans les voies urinaires hautes (« uretères » ou « calices » des reins) ou dans la vessie. Ces cristaux peuvent ensuite s’agréger et former des petits « cailloux », les calculs urinaires ou calculs rénaux, qui peuvent boucher les uretères par lesquels l'urine est normalement évacuée.
Spontanément, ou sous l’effet du traitement, le calcul lorsqu’il est de petite taille, descend le long de l’uretère, traverse la vessie, puis son canal d’évacuation « l'urètre », pour être évacué dans les urines : 68 % des cas, pour les calculs de moins de cinq millimètres et seulement 47 % pour des calculs de cinq à dix millimètres.

Quels sont les signes de la colique néphrétique ?


Lorsqu'ils sont de petite taille, les calculs peuvent être éliminés par les voies naturelles et peuvent parfois entraîner la présence de sang dans les urines. La « colique néphrétique », la manifestation la plus connue de la lithiase urinaire, survient lorsque le calcul se bloque dans les voies excrétrices des reins, les uretères.


• La douleur brutale et intense est liée à la distension des voies urinaires en amont du calcul ou de l’obstacle. Elle apparaît sans réel facteur déclenchant, plutôt le matin et la nuit.
• La douleur est de durée brève, mais répétée, alternant périodes d'accalmie incomplète (douleur sourde entre deux crises) et douleurs insupportables.
• La douleur siège d'un seul côté car l'obstacle est présent dans un seul des uretères, soit à droite, soit à gauche.
• Typiquement, la douleur apparaît dans le dos, au niveau d’une fosse lombaire, elle descend et tourne vers l’avant en direction du ventre (« abdomen ») ou de l'aine, voire des organes génitaux.
• Aucune position ne permet de soulager la douleur (pas de « position antalgique »), ce qui s’accompagne d’une agitation incessante de la personne qui en souffre (« colique frénétique »).
• La douleur peut s’accompagner de signes digestifs (nausées, vomissements, ballonnements causés par l'accumulation de gaz intestinaux) ce qui peut faire errer le diagnostic, et de signes urinaires (fréquente envie d'uriner, besoins urgent d'uriner, présence de sang dans les urines parfois) ce qui redresse le diagnostic.
• Il n'y a pas de fièvre si la colique néphrétique n’est pas compliquée par une infection.


La crise de colique néphrétique dure d'une dizaine de minutes à quelques heures et elle reprend chaque fois que le calcul est coincé au cours de son trajet descendant dans l’uretère. La localisation de la douleur ne correspond que rarement à la topographie du calcul.
Les signes de colique néphrétique peuvent donc parfois être trompeurs et faire penser par exemple à une maladie du ventre ou des organes génitaux.

Quelles sont les causes de la colique néphrétique ?


Dans près de 80 % des cas, l'obstacle sur les voies urinaires est un calcul rénal. Un calcul est une sorte de petit caillou plus ou moins régulier, formé par la concrétion de sels minéraux présents en excès dans les urines. Dans 70 à 80 % des cas actuellement, il s'agit d’oxalate de calcium et on parle alors de « lithiase calcique ».
Les modifications des habitudes alimentaires, des conditions sanitaires et des facteurs d’environnement, ainsi que la plus grande fréquence des maladies qui prédisposent au risque de lithiase (obésité, diabète, syndrome métabolique…), on modifié la fréquence des différents types de lithiase : la lithiase qui était essentiellement de composition phosphatique ou urique et de siège vésical avant le XXe siècle, est désormais de siège rénal haut et de type oxalate de calcium dans 70 à 80 % des cas (phosphate de calcium dans 14 % des cas et acide urique dans 11 % des cas).


Il existe, par ailleurs, souvent une prédisposition familiale à la survenue des lithiases urinaires. Les personnes qui ont des taux sanguins d'acide urique élevés (celles qui sont prédisposées aux crises de goutte) ont un risque plus important de lithiase urique. Chez les personnes qui ont une fuite urinaire de calcium (« hypercalciurie familiale idiopathique »), les lithiases d’oxalate de calcium sont plus fréquentes.
Une hydratation insuffisante et un régime alimentaire riche en protéines et en sel favorise la formation de calculs urinaires d’oxalates de calcium chez les personnes prédisposées (il ne sert à rien de se restreindre en calcium alimentaire et en laitages).


Les personnes qui souffrent d’obésité, de diabète et de syndrome métabolique avec hypertension artérielle ont également un risque de lithiase plus élevé.
Un dérèglement des glandes parathyroïdes (« hyperparathyroïdie ») qui contrôlent le taux de calcium dans le sang avec une hypercalcémie chronique modérée, peuvent également être en cause. Rarement, il est possible de trouver une intoxication à la vitamine D.


Dans les autres cas, l’origine de la colique néphrétique peut être liée à une compression de l’uretère d’origine extrinsèque, généralement dans le petit bassin. Une tumeur des voies urinaires (« urothéliale ») ou une anomalie anatomique des voies urinaires peuvent également provoquer des coliques néphrétiques sans calcul rénal.
Dans certains cas, aucune cause n’est retrouvée, ce qui correspond souvent à l’élimination spontanée d’un calcul de petite taille.

Quelles sont les complications de la colique néphrétique ?


La principale complication de la colique néphrétique est la surinfection des urines et du rein (« pyélonéphrite »), du fait de la stagnation des urines et de la distension des voies urinaires en amont du calcul, ce qui expose à une infection généralisée (« septicémie »).
La distension persistante peut provoquer un arrêt de l’écoulement des urines (« anurie ») s’il n’y a qu’un seul rein fonctionnel avec une insuffisance rénale aiguë.
La répétition des coliques néphrétiques peut conduire à un risque de détérioration de la fonction du rein en amont et, en particulier en cas d’insuffisance rénale chronique préexistante.
Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, qui sont souvent utilisés pour faciliter l’évacuation d’un petit calcul, peuvent aggraver une insuffisance rénale chronique préexistante.
La colique néphrétique peut être grave chez une femme enceinte.

Quand faut-il évoquer une colique néphrétique ?


Une douleur d’un seul côté du dos, apparue spontanément et sans facteur déclenchant, évoluant par crises avec l’absence complète de position qui calme la douleur doit faire évoquer une colique néphrétique.
Mais dans certains cas, des douleurs évoluant sous forme de colique dans le ventre ou dans les organes génitaux externes peuvent aussi faire évoquer une colique néphrétique, à plus forte raison en cas d’antécédents de colique néphrétique.

Comment diagnostiquer une colique néphrétique ?

Le tableau typique de la colique néphrétique correspond à une personne agitée, avec douleur intense, et à la recherche d’une position calmant la douleur sans pouvoir la trouver. Les douleurs sont habituellement sous à type de coliques, lombaires, d’un seul côté et irradiant vers le ventre, le pli inguinal ou les organes génitaux externes. Des signes d’irritation de la vessie (envie d’uriner sans urines) peuvent être présents en cas de lithiase urinaire distale. Des nausées et des vomissements complètent souvent le tableau.


L’examen clinique est relativement pauvre par rapport aux douleurs : la douleur est retrouvée à la palpation profonde d’une fosse lombaire, le ventre est souple et dépressible sans contracture ni signe d’irritation du péritoine. Ce signe est intéressant mais pas forcément discriminant par rapport à des douleurs qui siègent dans le ventre.
L’analyse des antécédents personnels ou familiaux peut être en faveur d’une lithiase si on retrouve des antécédents de lithiase urinaire et d’infections urinaires, de chirurgie abdominale (résections intestinales, by-pass) ou rétropéritonéale (en particulier sur le système urinaire), de maladie de la parathyroïde (hyperparathyroïdisme), de maladie inflammatoire de l’intestin (Crohn), de malformations urologiques (maladie de la jonction, reflux), de goutte ou de certaines médicaments (diurétiques, uricoéliminateurs).


Des examens tels que l'échographie ou le scanner du rein ou des voies urinaires mettent en évidence le calcul ainsi que son retentissement sur le rein. Actuellement, le scanner abdomino-pelvien non injecté est réalisé en première intention. Ses très bonnes performances diagnostiques en font l’examen de choix en cas de réalisation rapide, ce qui permet une description précise de taille et de la topographie du calcul, ainsi que son retentissement sur le haut appareil urinaire. L’injection de produit de contraste est réservée aux rares cas où le diagnostic n’est pas certain, limitant ainsi les problèmes d’allergie et de toxicité pour le rein. Le scanner permet de plus de poser le diagnostic de l’obstacle quand la cause n’est pas un calcul et il permet d’éliminer un certain nombre de diagnostics différentiels. L’association radiographie de l’abdomen sans préparation et échographie peut être une alternative.
Un bilan métabolique comprenant le dosage sérique du calcium, des protéines (ou du calcium ionisé) et des urates pourra être effectué une fois le diagnostic de calcul établi afin de préciser son type, mais c’est le recueil du calcul en urinant dans un bocal et en se servant d’une gaze comme filtre qui permettra son analyse et le diagnostic précis.

Quand faut-il consulter un médecin ?


Il est conseillé de voir un médecin en cas de crise de colique néphrétique, même si celle-ci est spontanément résolutive.
Le médecin devra être vu en urgence si la crise de colique néphrétique est très douloureuse, s’il existe une fièvre, en cas d’insuffisance rénale chronique et chez la femme enceinte.

Quel est le traitement de la colique néphrétique ?


La première chose à faire est de soulager le patient de cette douleur insupportable. Pour cela l’administration orale ou en IV d’anti-inflammatoires et d’antispasmodiques est la règle. Quand cela s’avère nécessaire, le recours à des antalgiques morphiniques est possible.

Près de 80% des calculs rénaux sont évacués spontanément par les voies urinaires. S’ils font moins de 6 mm, on n’intervient pas. On limite la diurèse et on demande au patient de récupérer ses urines et de les filtrer pour garder le calcul évacué et pouvoir l’analyser pour en connaître la nature. On peut lui conseiller pour cela, d’uriner au travers d’un filtre à café en papier, pendant quelques jours.

Si un traitement médical est nécessaire pour évacuer le caillou, plusieurs techniques existent.

 

Prévenir la récidive


Une fois la phase aigüe passée, le patient est soulagé de sa douleur et de la présence de son calcul. Si on a pu déterminer la nature du caillou, cela permettra de bien le guider sur les mesures hygiéno-diététiques à suivre pour éviter au maximum que cela ne se reproduise.
Boire beaucoup est la règle n°1, boire, boire, boire et encore boire ! De l’eau bien entendu. Cela permet de diluer les urines et donc d’éviter une surconcentration de minéraux qui nous l’avons déjà évoqué, est le tout début de la formation du calcul urinaire. Il faudra donc consommer 2 litres par jour de boissons réparties dans la journée y compris le soir avant d’aller se coucher et la nuit si vous vous réveillez.

 

À l’exception de l’alcool, toutes les boissons sont autorisées : eau, café, tisane, jus d’orange. Cependant, on consommera avec modération le thé trop fort, les boissons sucrées ou salées, le lait ou la bière.

Les patients interrogent souvent leur médecin ou leur pharmacien sur quelle eau boire ? L’eau du robinet est une très bonne réponse même si elle est calcaire, car les normes concernant le calcium dans l’eau potable correspondent aux recommandations des urologues. C'est-à-dire un taux compris entre 80 et 120 mg par litre.

Concernant les eaux minérales, tout dépendra de la nature du calcul. S’il s’agit d’une lithiase urique, l’eau de Vichy va permettre de la dissoudre. Mais en revanche, c’est une eau très salée qui va favoriser l’hypertension artérielle et augmenter le risque de calculs calciques. On ne la consommera donc pas tous les jours.

À l’inverse, l’eau de Volvic, par exemple, est très pauvre en Calcium or c’est un élément indispensable au bon fonctionnement de notre organisme et à notre squelette. Donc sauf si vous consommez suffisamment de Calcium dans votre alimentation (1g par jour) ce n’est pas l’eau à privilégier même si vous avez déjà fait une lithiase calcique.

 

Les solutions naturelles


En dehors des périodes de crise de calculs urinaires, l’usage de plantes diurétiques permet d’améliorer l’élimination de l’eau donc le volume des urines. Or, il est démontré qu’avoir une diurèse de 2 litres par jour, réduit par quatre le risque de récidives.
Parmi les plantes diurétiques les plus connues, on peut citer l’orthosiphon, le pissenlit, le solidago ou verge d’or, la piloselle, les queues de cerise ou encore l’aubier de tilleul.


Du côté de l’aromathérapie, c’est l’huile essentielle de Genévrier qui est traditionnellement utilisée pour prévenir les lithiases urinaires. Pour soulager la douleur en cas de colique néphrétique, on peut utiliser une synergie d’huiles essentielles en massage du bas du dos : petit grain bigarade (60 gouttes) pour son action antalgique, basilic (30 gouttes) pour son action antispasmodique et eucalyptus citronné (30 gouttes) pour dilater les voies urinaires et donc faciliter l’évacuation du calcul rénal.



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